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Chloé L’Horset

J’ai rencontré Chloé lors de la dernière de la pièce de théâtre Ulysse, juste avant que tout le monde entre en scène. Au moment de l’encouragement des troupes, on s’est tenue la main parce qu’elle était juste à ma gauche, elle m’a regardée, et elle m’a dit avec un grand sourire: « Tiens, t’es qui toi? ». Alors Justine Piechon nous a présentée, je lui ai souhaité bonne chance pour le spectacle, et hop, tout le monde a regagné son poste.

Portrait d'une femme, Chloe l'Horset, portant une chapka, photo en noir et blanc

Le truc à savoir, c’est que Chloé aime aussi les choses bizarres et non conventionnelles, donc on s’est amusée à faire des drapés, des nus, des poses particulières…. Je l’ai même mise dans la baignoire et je la vois encore sortir la tête du rideau vert et blanc, avec un air hébété!

On a fini en fin d’après-midi, je suis rentrée chez moi et j’ai commencé à voir le résultat; il y avait de quoi exploiter! Je précise que je n’ai pas (et d’ailleurs je ne l’ai jamais fait) retouché la peau. Ça ne m’intéresse pas, c’est astreignant, et je trouve que ça efface la personnalité. Ça peut paraître choquant et/nunuche ce que j’écris, mais c’est vrai.

Elle a adoré les photos, et d’un accord tacite on a remis ça. Deux fois. J’avais plus de références, d’idées, et je la laisser faire au grès de ses envies. À nouveau, une très bonne série photos, qui me confortait dans l’idée que j’aimais faire des portraits non conventionnels, avec un mélange de mode, d’influence de peinture de la Renaissance, de minimalisme, de forme, de surréalisme… Un sacré mélange!

Pourquoi aussi peu de matériel? Pas besoin de plus; les murs peuvent servir de fond (et au pire j’accrochais une nappe si je voulais quelque chose en particulier), on avait la lumière naturelle, et le flash pour des portraits plus marqués, disons. Lors de la troisième session, j’avais apporté une minette (toute petite lampe LED), mais c’est tout. Je ne me voyais pas arriver chez les gens avec pleins de flashs, de parapluies, de diffuseurs, sans compter les trépieds pour porter le tout. Déjà c’est lourd, c’est impressionnant aussi, ça peut faire des dégâts et ça casse le côté intimiste.